Fédération Genevoise Equestre

Sophie Mottu à la tête du CSI-W de Genève

La nouvelle qui courait depuis quelques mois est devenue officielle. Sophie Mottu (photo) prend la direction du comité d'organisation du Concours hippique international (CSI) de Genève. Après être resté 14 ans à la tête du comité d'organisation, Pierre E. Genecand a transmis mercredi le relais à cette jeune femme genevoise de 28 ans.

L'Association du Concours Hippique et ses responsables, Gérard Turrettini et Pierre Brunschwig, ont pris acte de cette démission et ont salué l'engagement du président démissionnaire sous la responsabilité duquel le CSI-W genevois a gagné ses lettres de noblesse (voir plus bas). « Je suis très content de confier la direction du concours à Sophie qui va pouvoir développer ce concours. Il y encore plein d'améliorations à faire et je suis sûr qu'il durera encore très longtemps » confiait visiblement ému Pierre E. Genecand.

Après avoir occupé pendant deux éditions la vice-présidence aux côtés d'Alban Poudret, Sophie Mottu a eu le temps de voir à l'œuvre ses « maîtres » qu'elle a accompagnés dans la plupart des rendez-vous hippiques internationaux. Si le concours genevois peut se vanter d'accueillir les meilleurs cavaliers mondiaux et des épreuves aussi prestigieuses que la Finale du Top Ten, c'est grâce aux contacts pris et au « lobbying » sans cesse renouvelé à ces occasions.

« Rien n'est jamais acquis, s'exclame Pierre E. Genecand. Genève a eu la chance d'accueillir trois fois le Top Ten que lui envient plein de villes comme Münich ou Bruxelles, d'autant plus après la victoire de Rodrigo Pessoa en décembre dernier. Sans parler de la Coupe du Monde sur laquelle lorgnent les organisateurs du CSI de Zürich. L'équipe en place doit continuer à se battre » souligne Pierre E. Genecand.      

Cavalière licenciée et passionnée d'équitation depuis son enfance, Sophie Mottu se sent prête à endosser une fonction exigeante. Son expérience dans l'organisation d'événements dont les Fêtes de Genève lui sera utile. « Je sais que j'ai désormais de lourdes responsabilités et qu'on m'attend au contour. Mais j'ai la chance d'avoir la confiance des membres du comité et de beaucoup de monde » avoue la nouvelle directrice.

La passation de pouvoir entraîne plein de formalités administratives, notamment le changement du droit de signature. « Si je consacrais déjà beaucoup de temps au CSI-W avant, là c'est encore plus. Il faut mettre en place la nouvelle structure » explique Sophie Mottu qui s'apprête donc à passer une année 2004 chargée de travail, d'émotions mais de plaisir aussi.

Le comité et la nouvelle directrice feront tout pour que l'édition 2004, qui aura lieu du 9 au 12 décembre dans les halles 4 et 5 de Geneva Palexpo, soit de nouveau un succès. « Nous allons marquer le coup sans chambouler les choses. Le but est de travailler dans la continuité. Nous reprendrons certainement quelques idées de l'édition qui a eu lieu dans la halle 6 ».

Premiers impératifs pour la nouvelle directrice? « Conserver le Top Ten à Genève, confie Sophie Mottu. Nous aurons la réponse du Club des Cavaliers Internationaux début février. Notre plus sérieux rival est Bruxelles. Il nous faudra aussi impérativement équilibrer les comptes en diminuant certaines charges. Il existe des possibilités d'économies sans pour autant altérer la qualité du concours ».  

P. M.

Du bénévolat à la direction

Comment Sophie Mottu est-elle arrivée à la tête de l'un des plus grands concours hippiques indoor du monde ? Tout commence en l'an 2000 lorsque Pierre E. Genecand, qui connaît le sérieux de la jeune femme, lui propose de le seconder dans ses tâches. « Je me suis notamment occupée d'accueillir les sponsors et de les conduire aux remises des prix » se souvient Sophie Mottu.

L'année suivante, Pierre E. Genecand lui suggère d'aider Anne Siegrist au Jockey Club tout en lui faisant part de son souhait de se retirer de la présidence. « Lorsque Pierre (ndlr : Genecand) m'a dit ça, j'ai eu de la peine à le croire et lui ai dit qu'il ne pouvait pas quitter un concours pour lequel il avait tant fait. Mais il était sérieux, se souvient Sophie Mottu. J'ai alors tout de suite pensé à Alban (ndlr : Poudret) qui devait avoir la priorité sur moi pour une éventuelle succession. Mais Alban ne souhaitait et ne souhaite pas occuper ce poste difficilement conciliable avec sa profession de journaliste ».

En 2002, la jeune femme accepte la vice-présidence du concours aux côtés d'Alban Poudret. Le mercredi 28 janvier 2004, Sophie Mottu prend la direction du concours genevois. « J'ai réfléchi plusieurs mois avant d'accepter. C'est une telle responsabilité. Mais je sais que je peux compter sur le soutien d'un comité qui me fait entièrement confiance » conclue la nouvelle directrice.

P. M. 


 

Engagement total pour un développement impressionnant

Genève, jeudi 22 janvier 2004 - le Président de la Fédération Genevoise Equestre (FGE) Jean-Jacques Riond (à d.) remet l'un des 15 Mérites 2003 de la FGE à Pierre E. Genecand pour saluer son engagement à la présidence du CSI-W de Genève. « Je vous remercie mille fois. Je suis très touché de cette distinction. Cela me fait très plaisir au nom de mon équipe et de tous les bénévoles qui travaillent au CSI depuis des années » confiait-il ému. 

L'histoire d'amour entre le CSI-W de Genève et Pierre E. Genecand commence en 1961. Le jeune homme est alors responsable de la présentation des drapeaux lors de la distribution des prix du Concours Hippique International Officiel (CHIO) de Genève à l'ancien Palais des expositions. Une fonction qu'il exerce jusqu'en 1965.

De 1971 à 1987, il est l'attaché d'équipe pour l'Allemagne. En 1989, à la demande de Jean Auvergne, Pierre E. Genecand entre au comité et devient responsable des finances pour la dernière édition à la Patinoire des Vernets.

L'avenir du concours genevois ne tient alors plus qu'à un fil. La Fédération Equestre Internationale (FEI) menace les Genevois de leur retirer la manche de Coupe du Monde s'ils ne changent pas leurs installations. Yves Piaget convoque alors une assemblée extraordinaire. Deux points sont à l'ordre du jour : doit-on arrêter le CSI-W de Genève ? Et dans la négative : que faire pour l'améliorer ?

Pierre E. Genecand met alors en avant plusieurs propositions : la mise sur pied d'une édition annuelle selon les exigences de la FEI (auparavant le concours genevois avait lieu tous les deux ans), le déménagement de la manifestation à Palexpo et un changement de date (anciennement en mars) qui favoriserait une collaboration avec le Supercross. L'assemblée lui donne son accord. 

Le déménagement à Palexpo pour l'édition 1991 marque un tournant dans l'histoire du concours que préside désormais Pierre E. Genecand. Des installations plus modernes et spacieuses, un comité d'organisation qui ne cesse d'améliorer les détails et le programme. Le CSI-W de Genève attire de plus en plus de stars du saut d'obstacles et prend une envergure telle qu'il accueille la finale de la Coupe du Monde en 1996. En décembre de la même année, l'équipe organisatrice trouve les moyens humains et financiers pour assurer l'édition habituelle de décembre. Efforts salués par les cavaliers qui lui décernent le titre de meilleur concours hippique indoor du monde.

Dès l'année suivante la Coupe du Monde de dressage s'ajoute au programme pendant trois ans. En 2001, Genève a l'honneur d'accueillir la première édition du Top Ten mondial qui sera un succès total. L'Entraide Sportive Suisse lui décerne un prix saluant la meilleure manifestation romande.

Le Top Ten fait de nouveau escale à Genève en 2002 où les organisateurs genevois tentent le coup d'accueillir une manche de la Coupe du Monde d'attelage. Mais ils ne peuvent se le permettre l'année suivante pour des questions financières : le circuit européen d'attelage n'a pas trouvé de sponsors. La même année, c'est une nouvelle consécration : le CSI-W de Genève est désigné pour la deuxième fois meilleur concours indoor du monde par les cavaliers. L'année 2003 marque un déménagement (provisoire) dans la halle 6 de Geneva Palexpo.

Pierre E. Genecand a présidé 14 éditions du CSI-W de Genève et organisé 11 soirées des bénévoles. Durant son mandat, il a visité près de 40 concours internationaux à plusieurs reprises dans 21 pays différents. Il a aussi collaboré à l'organisation des Jeux Equestres Mondiaux de Rome en 1998 (gestion VIP et cérémonies de remise des prix) et des Jeux Olympiques de Sydney en 2000 pour la télévision australienne. C'est aussi sous son impulsion et celle d'Alban Poudret que, depuis 1996, les cavaliers amateurs membres du Jockey Club ont le privilège de participer à des épreuves dans le cadre d'un grand concours international. 

P. M.

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