Fédération Genevoise Equestre

CSI-W de Genève ‘03 : J-8 !

Mardi matin, les organisateurs du Concours hippique international (CSI) de Genève ont convoqué une deuxième et dernière fois les médias avant le coup d'envoi de leur manifestation qui sera donné jeudi 4 décembre à 9 heures. Un invité prestigieux était à leur table, le cavalier suisse et numéro un mondial Markus Fuchs (photo). Le sympathique Markus a fait le déplacement en train depuis Saint-Gall pour assister à cette réunion qu'il a égayé de son humour habituel. Il a aussi commenté la liste des participants qui venait d'être établie après des heures de travail et de téléphones. Avec plus de 200 demandes pour une cinquantaine de places à disposition seulement, les organisateurs ont dû faire des choix cornéliens ! Finalement, ce sont 53 cavaliers en provenance de 19 nations qui composent l'affiche de cette 43e édition (voir liste participants ci-dessous).

Parmi eux, les dix meilleurs mondiaux qui prendront part à la 3e édition de la finale du Top Ten présentée par Rolex et Gandini samedi soir à 21 heures. Le classement mondial vient d'être réactualisé et on connaît donc les noms des dix heureux élus. Derrière le chef de file Markus Fuchs, il y aura dans l'ordre du classement le tenant du titre l'Allemand Ludger Beerbaum et ses compatriotes Marcus Ehning et Lars Nieberg, le Belge Jos Lansink, l'Allemand Otto Becker, le Brésilien Rodrigo Pessoa, l'Américain Beezie Madden-Patton, la Suédoise Malin Baryard et l'Anglais Robert Smith. Pour la première fois dans l'histoire de la finale du Top Ten, deux femmes seront de la partie ! L'Anglais Michael Whitaker et l'Américain Peter Wylde doivent se contenter des places de réservistes.
 

Markus Fuchs: « Je vais attaquer fort »


Aux côtés du responsable de la piste Thierry Eissler (à g.) et du vice-président Alban Poudret, Markus Fuchs consulte les plans de l´obstacle aux couleurs du nouveau sponsor, la banque HSBC Guyerzeller.

« Les dix participants à la finale se réjouissent beaucoup et sont heureux de cette sélection. La lutte a été rude ces dernières semaines pour entre ceux qui occupaient les rangs 8 à 12 » confie Markus Fuchs à qui le Top Ten n'a pas souri ces deux dernières années. « Oui, il faut dire il y a deux ans, j'ai pris tous les risques et sans une faute sur le dernier obstacle, j'aurais gagné. Si on joue la carte pour gagner, c'est clair qu'on prend plus de risques. Je suis un type qui attaque toujours le maximum. L'an passé, après les deux fautes dans la combinaison, le cheval n'était plus attentif » se souvient le Saint-Gallois qui a promis de prendre sa revanche cette année. « J'essayerai d'être sans faute dans la première manche puis attaquer fort dans la deuxième. Je me réjouis beaucoup de venir à Genève. Un concours en Suisse, c'est toujours spécial. J'espère que le public genevois me portera à la victoire ! ». Markus n'a pas encore choisi sa monture pour cette finale. « Granie est au repos jusqu'en janvier. J'hésite entre Tinka's Boy et La Toya, mon meilleur cheval d'avenir mais qui manque encore un peu d'expérience. Il se pourrait bien que Tinka's Boy fasse une épreuve d'échauffement le jeudi ou le vendredi, qu'il fasse le Top Ten et le Grand Prix Rolex dimanche ». Mais Markus attend de voir comment les choses vont se passer ce week-end à Belfast (Irlande) avant de se décider.   

Les Romands à l´honneur

Aux côtés de Markus Fuchs (ici interviewé par Alain Meury de la TSR), il y aura 16 autres cavaliers suisses dont ses collègues du cadre des championnats d'Europe Steve Guerdat, Beat Mändli et Willi Melliger. En plus des Alémaniques Daniel Etter, Claudia Gisler et Niklaus Schurtenberger et du Tessinois Fabio Crotta, une pléiade de Romands auront l'honneur de courir dans le cadre du CSI : Christophe Barbeau, Dehlia Oeuvray, Christina Liebherr, la championne romande Faye Schoch (wild card) et Sarah Chiecchi (wild card), sans oublier les Genevois Céline Stauffer, Philippe Putallaz et Pascale Dusseiller (wild card). Quant à Pierre Kolly, qui était premier réserviste sur la liste officielle, il sera intégré dans la sélection helvétique après l'accident survenu dimanche passé à None en Italie au champion suisse élite en titre Beat Grandjean. Le malheureux Fribourgeois s'est cassé une jambe après une lourde chute. Alors qu'il entamait le barrage du Grand Prix sur Riot Gun, celui-ci a fait subitement demi-tour. Beat Grandjean sera opéré mercredi et devra observer une pause d'au moins deux mois.

Au total, il y aura donc 16 cavalières à Genève dont une qu'il faudra particulièrement surveiller, l'Américaine Beezie Madden-Patton. « Aujourd'hui, c'est la meilleure cavalière du monde et je ne suis pas le seul à le penser » souligne Markus Fuchs qui est aussi revenu sur la non-sélection de la Suisse en Super League l'an prochain. « L'image de la Suisse en prend un petit coup, mais il faut être réaliste. Lorsqu'on est dans la Super League, on est obligé de participer aux 8 étapes. Hors nous n'avons pas pour l'instant en Suisse un nombre suffisant de couples capables de le faire. Cette année, la Suède, le Belgique ou l'Italie se sont épuisés et ont connu des problèmes. Et puis il faudra ménager ses forces pour les Jeux Olympiques ».  

Les préparatifs vont bon train


A Geneva Palexpo, les préparatifs vont bon train dans la nouvelle halle 6 de Palexpo. Près de 5´500 mètres carrés de panneaux agglomérés avec une fine couche de résine abrasive ont été placés sur le sol. Ils seront recouverts de terre.


C´est sur ce tapis rouge que prendra place le restaurant des bénévoles.

A Geneva Palexpo, on s'affaire déjà depuis plusieurs jours pour construire les infrastructures. « Les préparatifs vont bon train, lance Pierre E. Genecand. Je me suis rendu dans la halle tout à l'heure. Les tribunes sont quasiment montées, le sol est en place. La location marche très fort, on est très content et on a les meilleurs cavaliers du monde. A ce jour, il n'y a pas de souci majeur ». Propos rassurants. Car, outre la charge financière supplémentaire (près de 450´000 francs), le déménagement dans la nouvelle halle 6 de Palexpo en raison du Sommet mondial sur l'information engendre un surplus de contraintes matérielles. Tout a dû être repensé et il faut tout construire ou reconstruire.

Avec un programme riche et varié composé d'épreuves classiques, spectaculaires, voire humoristiques, tout public devrait y trouver son compte. « Nous faisons en sorte que les profanes puissent comprendre ce sport qui est superbe pour les yeux. On aime voir les chevaux sauter mais il y a aussi quantité d'attractions, des tours à poneys pour les enfants et beaucoup de stands d'exposition. On peut non seulement regarder des épreuves mais se balader dans les couloirs, voir les chevaux à l'entraînement et assister aux attractions. Tout est fait pour que le profane aie du plaisir » souligne Pierre E. Genecand. Les prix d'entrée restent raisonnables. « Nous n'avons pas augmenté notre politique de prix depuis de nombreuses années » conclue le président du comité d'organisation.

P. M.

Cavaliers participants :

Allemagne :
Ludger Beerbaum
Marcus Ehning
Otto Becker
Lars Nieberg
Meredith Michaels-Beerbaum
Marco Kutscher (2e du classement général Coupe du monde 03/04)

Australie:
Edwina Alexander (basée en Europe)

Autriche:
Tatjana von Loringhoven (monte Pialotta, l'ancienne jument de Peter Eriksson)

Belgique :
Jos Lansink
Ludo Philippaerts
Philippe Lejeune

Brésil :
Rodrigo Pessoa

Bulgarie :
Samantha McIntosh (« Samantha monte Flèche Rouge qu'elle a formé elle-même. C'est l'un des meilleurs chevaux du monde » avoue Markus)

Danemark :
Thomas Velin

Egypte :
André Sakakini

Espagne :
Cayetano Martinez de Irujo
Rutherford Latham

Finlande :
Sebastian Numminen

France :
Reynald Angot
Michel Hecart
Bruno Broucsquault
Michel Robert

Grande-Bretagne:
Robert Smith
Michael Whitaker

Irlande :
Marion Hughes

Italie :
Juan Carlos Garcia
Gianni Govoni

Norvège :
Geir Gulliksen

Pays-Bas :
Jan Tops
Jeroen Dubbeldam
Albert Zoer

Suède:
Malin Baryard

Maria Gretzer (la collègue du Team Sony-Ericsson de Markus Fuchs. « C'est une cavalière vraiment très douée, bosseuse. Elle n'a jamais eu de crack mais tire vraiment le maximum de ses chevaux. Elle mériterait vraiment de trouver un crack pour ces prochaines années » avoue Markus)

USA :
Beezie Madden-Patton
Peter Wylde
Schuyler Riley 



Un déménagement coûteux mais qui présente des avantages :

On l'a dit, le déménagement du concours dans la nouvelle halle 6 de Geneva Palexpo est exigé par le Sommet mondial sur l'information qui a lieu la semaine suivant le CSI. Ce changement a contraint à repenser l'ensemble de la disposition des infrastructures et coûte entre 400´000 et 500´000 francs à l'organisation. Une somme heureusement remboursée par la Confédération suisse et Geneva Palexpo. La sécurité sera renforcée mais les spectateurs, chevaux et cavaliers ne subiront aucun désagrément.


Eric Sauvain (à g.), le responsable des infrastructures en compagnie du président Pierre E. Genecand et du vice-président Alban Poudret.

Le déménagement présente toutefois des avantages. Ainsi la piste principale (55x90m) et le paddock d'entraînement (42x30) seront plus grands. Les angles de l'arène principale seront arrondis. La capacité des tribunes, recouvertes de toiles, reste la même : 6´500 spectateurs. Pour avoir déjà été sur place, l'ensemble promet. A vous de le découvrir très bientôt !

A côté des épreuves :


Sur cette photo, on voit la tribune Est où prendront place le restaurant d´hospitalité et le Jockey Club.

Des bars à bière et à champagne seront disposés sur 2 étages autour de la piste principale. Le public aura tout loisir de déambuler dans un village d'une quarantaine d'exposants. Le photographe Bernard Sandoz de la maison Image proposera des planches de photos après chaque épreuve disponibles sur place directement et enverra les clichés aux cavaliers intéressés. Autre nouveauté, un bar à pizzas !

Epreuves télévisées :

Que ceux qui n'auront pas la chance ou la possibilité de venir à Geneva Palexpo se rassurent. La TSR engage des moyens techniques importants pour retransmettre plusieurs épreuves du CSI genevois. Ainsi, dans l'ordre, elle retransmettra sur TSR2 en direct le samedi l'épreuve qu'elle parraine, c'est-à-dire la chasse sans selle (15h55) et la finale du Top Ten (20h55) et le dimanche le Grand Prix Rolex (14h10). Durant la pause entre le parcours initial et le barrage, les téléspectateurs pourront admirer des images en différé du grand show d'attelage qui aura lieu en début d'après-midi. Aux commentaires, Alain Meury, journaliste à la TSR, sera accompagné par Alban Poudret. En outre, il sera aussi question du CSI dans le 22:30.

Avec des moyens plus modestes mais tout aussi efficaces, la chaîne régionale genevoise Léman Bleu diffusera aussi des reportages sur le CSI dès le lundi 1er décembre. Une douzaine de chaînes du monde entier diffuseront des images du Top Ten.

Changement d'horaire :

Les petits dépliants contenant les horaires ont été imprimés cet été. Pas facile d'éviter un petit changement d'horaire de dernière minute. L'unique à vous signaler est celui du jeudi matin. L'épreuve R2/L2 du Jockey-Club, qui n'a pas dû être dédoublée, débutera à 9h00 et non 8h30.

Le meilleur étalon du monde :

Equest Carnute, la monture du Danois Thomas Velin, c'est « l'un des meilleurs si ce n'est le meilleur étalon du monde » dixit Markus Fuchs. Il faut dire que la famille Velin a mis le prix, environ 2,5 millions d'Euros. Mais quand on sait que Carnute fait entre 150 et 200 saillies par an chacune à 2'000-3´000 euros, les propriétaires doivent s'y retrouver. Markus Fuchs est heureux que la propriétaire de Tinka's Boy ne soit pas tentée de faire faire des saillies à son étalon. « Il est très difficile de concilier le sport de haut niveau et la reproduction » confie Markus. Cela n'empêche pas Tinka's Boy d'être l'heureux père de deux poulains. 

Philippe Putallaz et Céline Stauffer brillants à Bois le Roi :


Philippe Putallaz et Pierre Kolly, ici lors du CSIO d´Athènes, deux Romands que l´on verra à Geneva Palexpo.

A quelques jours du début du CSI-W de Genève, les Genevois sont en grande forme. Dimanche, Philippe Putallaz (L´Amie) a terminé 3e du Grand Prix du CSI* de Bois le Roi disputé chez Philippe Rozier, tandis que Sarah Chiecchi (Ishan du Cerisier) et Céline Stauffer (Daloubet d'Evordes) se plaçaient juste derrière. Les deux amazones étaient les plus rapides des 4 points. La victoire est revenue au Brésilien Bernardo Alves seul sans faute au barrage devant Jan Vinckier. Avec Maastricht D, Philippe Putallaz a aussi partagé la victoire avec le Français Grégoire Lebon dans une sorte de puissance avec un oxer suivi d'un vertical. Céline Stauffer a aussi terminé 2e d'une grosse épreuve avec Daloubet d'Evordes et a classé Lorifee à deux reprises. Un peu inquiétante par contre l'élimination de Dehlia Oeuvray après un triple refus d'Etendard dans le triple du Grand Prix. Olivier Bourqui était aussi de voyage. Il a effectué des parcours de formation avec une jeune jument prometteuse.

Enfin, d'autres Genevois étaient à Müntschemier (BE) pour préparer les épreuves du Jockey-Club. En R3/M1, Charles Turettini a été régulier sur Girondelle II (6e et 12e), tandis que Martial Perrin terminait 4e sur Cindy H CH. Sophie Moser et Best Of Paris Chic étaient un peu plus loin (14es). Enfin, on signalera le 12e rang de Caroline Firmenich (Joufflu Nouvolieu) en R2/L2 et la 16e place d'Alexandra de Haller (Show Me The Money) en libre. 

P. M.

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